Résultat: vous vous prenez pour un super-héros overbooké et vous vous retrouvez en claquettes-chaussettes à jouer au hand-spinner.
Fin juin, vous avez un budget «vacances» équivalent au prix d’un détartrage chez le dentiste (environ 80 balles) et l’inspiration aussi limitée qu’un introverti s’essayant au stand-up. Vous décidez donc d’écumer tous les sites de booking en ligne. Trois heures plus tard, votre compte courant est dans le rouge, et vous, vous allez bientôt vous envoler pour Sant Carles de la Ràpita, sur la côte espagnole… Pourquoi ce choix? La fatigue et le stress accumulés sûrement: à force de voir s’afficher en rouge sur votre écran à chacun de vos clics que «dix personnes consultent cette même page» ou qu’il ne reste plus que «deux places disponibles». On appelle ça «le marketing de l’urgence», le cauchemar des procrastinateurs, dont le but est de générer de l’impulsivité chez le consommateur. Comme le décrit Nicole Aubert dans Le Culte de l’urgence (éd. Champs essais), les nouvelles mesures du temps sont désormais l’urgence et l’instantanéité. Résultat: vous avez l’impression que toute votre vie est un sprint final continu, avec l’amère impression de ne jamais atteindre votre point G existentiel. Stylist passe en revue les coups de pression de votre vie #PasLeTime