C’est une forme de paradoxe du cordonnier. Dans une longue enquête, le quotidien britannique The Guardian raconte l’histoire de Justin Rosenstein, ancien développeur chez Facebook, aujourd’hui en lutte contre lui-même et la Silicon Valley. La spécificité de ce trentenaire est d’avoir été l’un des créateurs du bouton « like » sur le réseau de Mark Zuckerberg, l’une des évolutions les plus marquantes de la courte histoire du site (introduite en 2009), la fonctionnalité faisant une grande partie du sel de Facebook et ayant été copiée à leur manière par à peu près tous ses concurrents à l’époque. Dix ans après avoir passé ses nuits à coder le prototype du célèbre « j’aime » (il avait commencé en 2007), qu’il qualifie de « lumineux tintement de pseudo-plaisir », Justin Rosenstein trouve désormais les réseaux sociaux trop… envahissants. Auprès du Guardian, il explique avoir supprimé Snapchat et Reddit de son téléphone, et avoir restreint son usage de Facebook. Insuffisant, puisqu’il lui a fallu demander en août à son assistant d’installer un système de contrôle parental sur son iPhone pour arrêter de télécharger de nouvelles applications.
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