Autant il est facile et courant de parler de la ‘’question noire’’ quand il s’agit de la circonscrire aux Etats-Unis, autant cela devient compliqué dans un cadre strictement français. C’est que l’universalisme dont la France se veut porteuse s’accommode mal de telles distinctions. Raison pour laquelle les statistiques ethniques sont toujours interdites dans notre pays.
La question de la diversité dans les médias (diversité liée aux origines) n’en est donc que plus délicate à manier, dans la mesure où elle se base avant tout sur des observations empiriques. Observations dont on pourrait déduire ce constat, sans valeur scientifique : les personnes non-blanches y sont sous-représentées, que ce soit au sein des équipes ou dans les contenus éditoriaux.
"Personnes perçues comme non-blanches" : c’est ainsi que le CSA, le Conseil supérieur de l’audiovisuel, définit une des catégories qui lui permet d’établir, chaque année, son "Baromètre de la diversité de la société française". On y a apprend que, parmi celles-ci, les noirs sont de loin les plus nombreux, tout en restant très minoritaires par rapport aux "personnes perçues comme blanches".