Le jeu "God of War 4" sort demain sur PS4. Un jeu dit violent, interdit aux moins de 18 ans. Mais il séduit aussi les joueurs par sa narration et par les sujets qu’il aborde. Entre art et divertissement, le jeu vidéo est-il un bien culturel comme un autre ? Pourquoi cherche-t-on à le réguler ?
L’eSport aux Jeux olympiques ? Pourquoi pas un jour. Le patron du CIO n’y est pas hostile. Pour Thomas Bach, la pratique de jeux vidéo dans le cadre d’une compétition peut s’apparenter à une activité sportive. Mais pour lui, il y a une ligne rouge infranchissable -il l’a dit aujourd’hui à New Delhi- : pas question d’accepter les jeux violents, contraire à l’esprit de l’olympisme.
La violence dans les jeux vidéo : voilà un reproche récurrent dont le secteur a du mal à se défaire. En février, Donald Trump faisait par exemple un lien entre la tuerie de Parkland en Floride et l’influence néfaste de certains jeux sur la jeunesse. A quoi il faut ajouter cet autre grief : le phénomène d’addiction. L’Organisation mondiale de la santé s’apprête à reconnaitre le ‘’trouble du jeu vidéo’’ comme une maladie.
Pour autant, cela ne semble pas entamer la bonne santé du secteur. Le jeu vidéo est un créneau porteur : le marché mondial a généré 116 milliards de dollars de revenus en 2017 ; le marché français, lui, ne s’est jamais si bien porté : en hausse de 18 % l’an dernier.
C’est dire la place prise aujourd’hui par ce loisir populaire, pratiqué par une majorité de nos compatriotes, mais qui peine pourtant à asseoir sa légitimité : ainsi sa reconnaissance en tant que pratique culturelle est-elle encore à venir.