Nutravalia a propulsé son complément alimentaire phare parmi les meilleures ventes, grâce à des méthodes marketing particulièrement agressives.
Vendredi 19 octobre, Carline, une blogueuse beauté suivie par 53 000 personnes sur Instagram, a eu une désagréable surprise en ouvrant sa porte : un huissier la met en demeure de supprimer un article de blog publié sept mois plus tôt, « Anaca3 : ce qu’on ne vous dit pas ! Avis & test », consacré à une gélule amincissante, sous peine d’être convoquée au tribunal. L’huissier est missionné par Nutravalia, l’entreprise qui fabrique le complément alimentaire Anaca3. Dès le lendemain, l’influenceuse relate sa mésaventure sur Twitter. « L’intervention de l’huissier m’a effrayée. Je n’ai pas su comment réagir tout de suite, mais, en reprenant mes esprits, j’ai su qu’il fallait que je partage cela avec ma communauté », raconte-t-elle au Monde. Refusant de « céder à leur menace », elle n’a pas supprimé son article. Dans sa mise en demeure, que Le Monde a consultée, Nutravalia reprochait à la blogueuse des « propos diffamatoires et injurieux ». Absence d’efficacité, incontinence urinaire, « piège » à l’abonnement, etc., sa critique peu flatteuse d’Anaca3, la pilule amincissante star de Nutravalia, passe mal – d’autant qu’elle apparaît en première page des résultats de recherche Google, juste après le site de la marque.