Tandis que le gouvernement se félicite de la mise en place de Parcoursup, Julien Gossa, maître de conférences à Strasbourg, dénonce une “organisation opaque basée sur l'ultra-concurrence”.
Après des mois houleux à défendre la nouvelle plateforme pour l’orientation post-bac, Parcoursup, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal en a fait le bilan fin octobre lors de son audition au Sénat. Elle annonce alors que 730 000 jeunes (96 % des bacheliers) ont reçu au moins une proposition d’inscription dans un établissement du supérieur. Et 583 000 jeunes se sont effectivement inscrits, soit 27 000 de plus que l’année passée, selon le gouvernement. Ces chiffres suffisent-ils aujourd’hui pour permettre de rendre compte de l’efficacité de ce système au départ si décrié ? Ce n’est pas l’avis de Julien Gossa, maître de conférences en informatique à l’université de Strasbourg (dont il est également membre du conseil d’administration), qui tient méticuleusement depuis plusieurs années un blog « Docs en stock : dans les coulisses de la démocratie universitaire », et qui estime qu’il faut relativiser l’autosatisfecit du gouvernement.