Avec l’essor de ces monnaies, le « cryptojacking » se développe à vive allure, notamment depuis le lancement, cet automne, du programme Coinhive. Les utilisateurs de YouTube ne s’en sont peut-être pas rendu compte. Pourtant, certains d’entre eux ont, sans forcément le remarquer, rempli le porte-monnaie numérique d’un inconnu ces derniers jours. Un petit programme, inséré par un tiers dans les publicités s’affichant sur certaines vidéos, a exploité sans leur accord la puissance de calcul de leur ordinateur, pour créer de la monnaie numérique. Un tour de passe-passe révélé vendredi 26 janvier par l’entreprise de sécurité informatique Trend Micro, selon laquelle des internautes français, japonais, taïwanais, italiens et espagnols ont ainsi été utilisés. Pour comprendre ce mécanisme, il faut revenir sur le fonctionnement des monnaies numériques telles que le bitcoin, mais aussi l’ether ou encore monero. A la différence de l’euro ou du dollar, ces monnaies ne sont pas émises par une banque centrale, mais sont générées, ou « minées », par une longue série d’opérations informatiques nécessitant une très grande capacité de calcul. Au point que des « fermes » de minage ont été mises sur pied, rassemblant des milliers de machines capables de générer de précieuses cryptomonnaies.