ls assurent se baser sur la voix, le cerveau, le regard… Mais est-ce que les différents détecteurs de mensonge fonctionnent réellement ? La réponse de Sciences e Avenir.
Utilisé aux États-Unis pour la détection de mensonges, le polygraphe mesure des variables physiologiques (pression sanguine, fréquences cardiaque et respiratoire, transpiration) pendant que la personne testée subit un interrogatoire. Ces variables sont censées refléter "l’expression corporelle du mensonge", comme l'expliquait Sciences et Avenir dans un précédent article. "Néanmoins le lien entre mensonge et émotions d’une part et entre émotions et variables physiologiques d’autre part n’est pas linéaire et de ce fait difficilement prédictible. Sa fiabilité est remise en question", remarquait en 2015 (1) Olivier Oullier, professeur de psychologie et neurosciences à l’Université d’Aix-Marseille. Une étude du Conseil national de la recherche américaine avait d'ailleurs analysé 57 travaux et conclu que la fiabilité du polygraphe n’excède pas 80% (en laboratoire). En outre, les manières de tromper le système sont nombreuses.
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