Les indices s'accumulent : le réchauffement global renforce les vents dévastateurs des cyclones et leurs pluies diluviennes. Quelques jours après sa réélection, alors que les ravages de l'ouragan Sandy étaient encore dans toutes les mémoires, le président américain Barack Obama a promis de discuter « avec les scientifiques, les ingénieurs et les élus pour voir ce que nous pouvons faire de plus, à court terme, pour réduire les émissions de carbone ». C'est peut-être un tournant dans la prise en compte par les États-Unis du réchauffement climatique et il aura fallu un événement exceptionnel. Pourtant, les alertes ne manquaient pas ! Par exemple, en 2004, la Floride et le Japon ont été dévastés par respectivement quatre ouragans et dix typhons, c'était un record ! À cette époque, les météorologues ont proposé des explications contradictoires à cette recrudescence des cyclones tropicaux, et se montrèrent particulièrement divisés sur le rôle du réchauffement global. L'année suivante, en 2005, l'Atlantique Nord enregistra une saison cyclonique inédite culminant avec les ouragans Katrina et Rita. Les années 2010 et 2011 ont été celles du plus grand nombre de cyclones (19) dans la région depuis 1995. À l'inverse, en 2006, le nombre de tempêtes dans l'Atlantique Nord fut bien inférieur à ce qui était attendu. Si le réchauffement global est effectivement en cause, pourquoi cette saison avait-elle été si calme ?